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Le couple va mal !

Le couple va mal, très mal. De 5 % en 1890, le taux de divorce est passé à 18 % en 1920 et à 30 % en 1950. Pour les couples mariés durant les années 70, le taux s’élève à 50 %. Si la tendance se maintient, seul trois couples sur dix mariés depuis 1990 le resteront à vie.

Les facteurs à l’origine de l’augmentation du taux de divorces sont multiples :
1. l’espérance de vie est passée de 40 en 1850 à 80 ans au tournant du XXe siècle ;
2. la méconnaissance ou le refus des différences hommes-femme ;
3. l’ignorance des dynamiques conjugales inhérentes à la vie à deux ;
4. la baisse de la pratique religieuse ;
5. la découverte de la pilule et la révolution sexuelle des années 70 ;
6. le relâchement des mœurs et des lois plus permissives sur le divorce ;
7. la culture du Moi (me, myself and I) et la philosophie du « ici et maintenant » ;
8. la culture des loisirs à tout prix, la société de consommation et du « jeter après usage » ;

Tous ces facteurs ont poussé les divorces à la hausse.
L’émancipation féminine, favorisée par une plus grande autonomie financière des femmes, semble toutefois être l’élément majeur de l’augmentation du taux de divorce : les femmes d’aujourd’hui n’acceptent plus, avec raison, de vivre des situations que leurs grands-mères n’avaient pas le choix d’endurer à cause de leur dépendance financière.
Les hommes et les femmes divorcent parce qu’ils ne se sentent pas heureux en mariage ou parce qu’ils ne réussissent pas à se développer au plan personnel.
Et les femmes, plus que les hommes, ont l’impression que les liens du mariage les transforment et les étouffent, leurs plus grandes attentes n’étant pas satisfaites. C’est d’ailleurs la sociologue féministe Evelyne Sullerot qui concluait que le désenchantement consécutif à la lune de miel était la principale raison qui amenait les femmes à demander le divorce

N’oublions pas, toutefois, que beaucoup d’hommes, en ne tenant pas compte des demandes de leur partenaire, favorisent ce désenchantement.

Et pourtant…
Malgré les difficultés de la vie à deux, le couple constitue toujours le meilleur style de vie et la meilleure garantie de bonheur à long terme.

  • Les gens mariés et heureux ont une espérance de vie augmentée de 6 à 9 ans ans et sont 35 % moins souvent malades que les célibataires
  • Les enfants de mariage stable sont mieux adaptés et réussissent mieux à l’école.
  • Le taux de suicide des célibataires, particulièrement chez les hommes, est dix fois supérieur. Ce qui ne veut pas dire que des célibataires ne peuvent pas être heureux, mais il semblerait que cela soit beaucoup plus difficile.

Pour former une relation amoureuse à long terme, il faut de l’attirance physique, certes, mais aussi de l’admiration pour la personne que nous découvrons dans le corps qui nous attire.

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