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Vacances: réviser en allemand ou en anglais?

Vous trouvez votre enfant trop jeune pour partir en séjour linguistique... ou ne parvenez pas à vous en séparer! Il a peur de l'inconnu ou a trop d'amis ici, voire un/e amoureux/se dont il ne peut se séparer. Ou encore, vous ne disposez pas du budget pour offrir à junior un séjour à l'étranger. Comment stimuler et encourager votre enfant à étudier les langues, et lui éviter d'oublier ses vocabulaires d'allemand et règles de grammaire anglaise cet été?

Voici quelques idées à réaliser, à partager, avec votre enfant qui sont recommandables... ou à éviter!

                       
Utile ou inutile?

1. Révisions quotidiennes de vocabulaire allemand

Je vais lui demander de réviser tous les jours quelques mots d'allemand, c'est toujours ça de pris, vous dites-vous!
          
Plutôt inutile.
Cette solution paraît alléchante, mais elle demande une grande force d'autonomie et de motivation chez l'enfant. De plus, il faut encore qu'il « s'y mette seul », sinon les conflits que vous vivez peut-être pendant l'année scolaire... risquent de se poursuivre en plein été et, franchement, ce n'est pas agréable.
Enfin et surtout, si votre enfant apprend des mots hors de tout contexte, autant dire qu'ils ne vont pas s'ancrer en lui.

                    
2. Nous regarderons et écouterons ensemble des DVD en anglais (ou en allemand)!

Plutôt utile et c'est l'occasion de partager un moment de complicité derrière un écran!
             
Même si votre enfant n'apprendra pas à proprement parler des règles de grammaire ou du vocabulaire de manière classique, il prendra progressivement des habitudes et des automatismes. Il se rendra compte que certaines tournures de phrases sont incorrectes. Il dira: « c'est bizarre, j'écrirais, ou je dirais cela différemment ».
              
Recommandation: Instaurez un rituel, par exemple, tous les lundis, mercredis et jeudis, nous passons 15 à 30 minutes derrière l'écran ensemble. Nous mettons 5 minutes la série en anglais, essayons de comprendre ou de répéter, puis regardons ensuite les sous-titres... et inversement. Il vaut mieux profiter de courtes séances régulières avec un objectif clair, plutôt que de regarder un épisode en entier une fois par semaine de manière passive. Votre enfant, au bout de dix minutes risque de ne s'intéresser qu'aux images, et vous aussi!

                
3. Je vais lui acheter la méthode révolutionnaire
« 15 minutes par jour pour maîtriser la langue de Goethe »

A réfléchir...
Certains élèves, même jeunes, ont déjà une tendance autodidacte. Ils s'amusent en apprenant (oui, oui!), vous défient, vous font part de leurs découvertes, et en sont fiers! Dans ce cas, c'est un excellent investissement. Même si la méthode n'est pas calquée sur le programme scolaire (et c'est peut-être mieux après tout durant les vacances!), votre enfant, immanquablement, reverra des notions ou en découvrira de nouvelles qu'il apprendra plus tard à l'école.
               
Recommandation: choisir un niveau qui correspond au niveau de votre enfant, demandez conseil à son enseignant avant les vacances! Puis, jetez un œil de manière subtile sur son avancée. Alors! Que peux-tu m'apprendre aujourd'hui?

           
4. Partir une journée en Suisse alémanique
         

Plutôt utile
Quand bien même le suisse allemand, n'est pas identique à l'allemand, les autochtones devraient pouvoir comprendre le « Hochdeutsch » et s'attendrir face à un enfant qui passe la barrière de Röstis!
             
Recommandation: ce type d'activité se prépare. Donnez des défis à vos chérubins! Allez demander le journal du jour dans un kiosque, commander le plat au restaurant, traduire le menu pour vous, demander son chemin. Si cette approche reste sommaire, elle présente l'avantage de permettre à votre enfant d'oser s'exprimer dans une langue étrangère. Puis, les gens se montreront certainement adorables avec un jeune, même s'il balbutie!

       

5. Lui acheter des cahiers de vacances     

A réfléchir
Si vous parvenez à corriger régulièrement le travail effectué par votre enfant, ce peut être une bonne alternative. Les exercices sont progressifs, des thèmes ou points précis peuvent être choisis sur la base de ses difficultés propres. Dans le cas par contre où vous, ou quelqu'un de l'entourage de votre enfant ne possède pas les compétences pour l'aider... le cahier ne suffira qu'à vous donner bonne conscience.

        
6. L'inscrire à des cours de langues dans votre région

A réfléchir
Pour les élèves qui ont des difficultés de type dys- et qui sont déjà très sollicités pendant l'année scolaire, et aidés par différents professionnels (logopédistes, ergothérapeutes, etc.), proposez peut-être de reprendre le fil 15 jours avant la rentrée, mais préférez les activités ludiques et créatives au long de l'été (« mémory » en anglais, traductions ensemble de chansons), plutôt activités très « scolaires dans le but de lui faire rattraper son retard ». Votre enfant risquera de se sentir puni, lésé et d'être dégoûté.
             
Pour les élèves qui auront un enjeu important, orientation, dernière année de scolarité, ou un examen en fin d'été, ils peuvent aussi percevoir des cours comme une alternative d'aide proposée par les parents. Les cours d'été dans un autre contexte que celui d'une classe classique, avec des groupes plus petits qui permettent aux enfants de s'exprimer davantage, d'oser poser plus de question, car ils ont moins la pression du groupe habituel qui pèse sur leurs épaules due à la gêne de parler devant des camarades qu'ils côtoient toute l'année.
                
Dans tous les cas, prenez garde à ne pas insister pour que votre enfant « prenne de l'avance », sauf s'il le demande évidemment!

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