Un article écrit par Anne Jeger, psychologue clinicienne.
Elle reçoit des enfants, des adolescents et des adultes confrontés à des ruptures de lien (décès, maladie grave d'un proche, séparation...), des difficultés familiales, scolaires ou professionnelles, des problèmes relationnels ou des questions existentielles.
«Performance, efficacité, compétition, rendement», tel est le slogan qui régit notre société aujourd’hui. Faire et agir, vite et bien, exige de l’être humain d’être à son maximum tout le temps, sans quoi il n’est plus dans la course, s’essouffle et perd de sa valeur. Dans une société comme celle-là, il n’y a pas de place pour l’échec, pas de place pour les émotions, pas de place pour la différence, pas de place pour le rêve.
Ils sont eux aussi entraînés dans ce tourbillon qui élimine d’emblée les retardataires et presse toujours plus les survivants qui deviennent une élite.
Parents et enfants sont victimes de cet engouement, de cette quête de la performance et de la réussite pour être dans le moule. Etre accepté et reconnu, parce que sinon, tu meurs!
La moindre nouveauté, le moindre nouveaux produits de consommation attirent parents et enfants parce qu’il faut être à la hauteur. De même, on croit bien faire en stimulant les enfants dès leur plus jeune âge, en les inscrivant à des cours à gauche, à droite. Oui mais attention aux excès. Les risques de la surstimulation existent.
Les enfants et adolescents stressés et angoissés remplissent les cabinets des médecins et des psychologues. Il nous faut réagir! « Nos enfants ne sont pas obligés de devenir les instruments d’une société qui souhaite avant tout en faire des enfants performants au service de ses objectifs », écrit Etty Buzin, psychologue.
Alors oui, les jouets, les gadgets, les cours de musique, les cours de danse, le sport, le scoutisme intéressent les enfants, mais il est urgent de donner du temps au temps des enfants.
Je me propose de vous faire part de mes réflexions ainsi que celles d’auteurs - en particulier Etty Buzin - qui se sont interrogés sur le sujet, concernant 1) Les enjeux de la surstimulation des enfants 2) Les bienfaits de l’ennui 3) Les voleurs de temps 4) Les maux d’enfants.
NB : Cet article questionne et met en garde sur l’excès d’activités extra-scolaires et d’exigences parentales. En soi, les activités extra-scolaires sont une chance pour un enfant. Certains d’entre eux demandent à faire plusieurs activités par semaine car ils en éprouvent le besoin, celui de se dépenser, de découvrir des hobbies, de rencontrer d’autres enfants. Tant que cela reste un plaisir, que l’enfant en fait la demande et qu’il est épanoui, il n’y a pas de questions à se poser.
Pour en savoir plus sur le sujet, Anne Jeger est l’auteure du livre « Regard d’une psychologue sur les enfants, la vie de famille et les épreuves du couple. » (A commander sur => lafamilyshop.ch) et chez Payot à Lausanne
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