La nutrition, qui est une science appliquée, au carrefour de plusieurs disciplines scientifiques (biologie, médecine, psychologie), permet de comprendre le fonctionnement du corps humain et de proposer des recommandations alimentaires ou médicales visant à maintenir celui-ci en bonne santé.
Le potentiel de maladies évitables ou améliorées par une meilleure alimentation est fixé par les experts à environ 40% de toutes les affections connues, ce qui est considérable, et en fait la première «cause» de maladies. (On parle de maladies de «civilisation» pour celles qui sont, dans le domaine de la nutrition, causées par l'excès, mais ce terme n'est pas très justifié).
La nutrition est une science relativement complexe, où d'importants progrès ont été fait ces dernières décennies. Les nombreuses informations disponibles ça et là compliquent la tâche de celui qui n'a pas de formation de base, car il n'arrive pas à ordonner les connaissances disparates dans un ensemble cohérant, utile, qui permette de s'orienter correctement.
La presse quotidienne n'aide guère dans cet effort, et présente souvent des «nouveautés», sans les mettre en perspective. La publicité fait encore moins bien, souvent. Le risque est alors grand de se fixer sur quelques règles particulières, en oubliant l'ensemble, et qui sont peu efficaces prises isolément.
Les «régimes» devraient être strictement évités. Ils sont problématiques car ils déséquilibrent l'alimentation précédemment consommée, et leur effet amaigrissant (puisque c'est cet effet qui est le plus souvent recherché) est rarement durable si la perte pondérale dépasse 2 à 3 kg.
Et pourtant, sur Internet, dans les magazines, les tests pour des régimes foisonnent, les demandes de conseils aussi: demande de régimes ciblés personnalisés, de demandes de conseils pour maigrir, pour grossir, tests en ligne, gratuits ou non...
Toute modification de l'alimentation doit se faire progressivement, en 6 mois à 2 ans, ce délai étant simplement nécessaire pour trouver bon ce que l'on ne consommait pas ou pas volontiers auparavant, ou pour perdre l'habitude de renoncer, partiellement ou totalement, à d'autres mets. Certaines alimentations «particulières» se sont révélées très efficaces pour diminuer le risque de maladie ou de récidive de maladie cardio-vasculaire. C'est le cas du régime dit «crétois» ou «méditerranéen», dont l'efficacité a été prouvée quelques mois après le début de son étude clinique, avec une rapidité surprenante. L'avantage d'une alimentation basée sur ces principes est qu'elle lutte aussi contre le cancer, le diabète, etc.
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