L’UNICEF, nous rappelle qu’un citadin sur trois est un enfant. La majorité de ces enfants vivent en ville la semaine, mais également, les week-ends, et même, pour certains d’entre eux, pendant les vacances. Les villes, conscientes de cet état des choses, mettent en place des environnements, des structures adaptées, afin que chaque enfant puisse grandir, s’épanouir, en sécurité.
Mais, est-ce que cela veut-il dire que la ville est adaptée à l’enfant? L’enfant adapté à la ville? Qu’apporte la ville à l’enfant? Et quels en sont les points noirs?
Aussi, aujourd’hui, que ce soit en Suisse, par le biais de colloques, comme celui organisé par la ville de Genève en 2010, «Grandir en ville», au Québec, où a été initiée la campagne de l’Unicef, «villes, amies des enfants», ou encore dans d’autres pays, la place de l’enfant dans la ville est une préoccupation majeure des différentes administrations et autorités, gestionnaires des villes.
Evoquons tout d’abord les avantages, éventuels, à vivre en ville pour l’enfant.
La ville peut stimuler l’enfant, éveiller sa curiosité, et, pourquoi pas, développer ses capacités d’adaptation! En effet, un enfant qui vit dans la cité, fait souvent face à l’inattendu: De nombreuses silhouettes, des accents étonnants, des odeurs, des ambiances, des personnes qui discutent, se disputent, des rues fluides, des rues embouteillées... Il doit s’ajuster, se positionner.
Kaj Noschis*, dans son article - La ville, un terrain de jeu pour l’enfant – dit que, en ville, «En se déplaçant dans son environnement proche, l’enfant a l’occasion de côtoyer (…) les espaces des activités de la vie adulte (…) et d’en approcher le mystère. (…) de s’approprier les activités de l’adulte par le jeu». Aussi, en copiant parfois la posture de l’adulte dans la ville, l’enfant le devient un peu! Et murit.
L’autre atout majeur de la ville est l’offre culturelle et de loisirs, proposée à ses habitants. Souvent éclectiques (sport, expositions, spectacles…), les activités répondent aux goûts et moyens de chacun. Pour beaucoup, elles sont à proximité du lieu d’habitation, et accessibles en bus, métro, tramway. Aussi, quand cela s’y prête, les enfants peuvent y aller seuls. Ils apprennent ainsi l’autonomie.
Cependant, pour un enfant, la ville demeure dangereuse.
Selon les enfants, ce qui rend la ville peu propice pour y grandir, c’est l’exclusion sociale, l’ennui, la peur du harcèlement et du crime, les tensions raciales, la circulation automobile, intense, la saleté dans les espaces publics, le manque de services de base et le sentiment d’impuissance**.
Aussi, aujourd’hui, que ce soit en Suisse, par le biais de colloques, comme celui organisé par la ville de Genève en 2010, «Grandir en ville», au Québec, où a été initiée la campagne de l’Unicef, «villes, amies des enfants», ou encore dans d’autres pays, la place de l’enfant dans la ville est une préoccupation majeure des différentes administrations et autorités, gestionnaires des villes.
Toutes ces institutions travaillent sur la ville de demain. Certaines le font en partenariat avec les enfants, cochercheurs dans l’évaluation de leur environnement de proximité, ainsi que dans la planification et l’application de changements à ces environnements.
Ces enfants, qui travaillent à leur avenir, à leur espace de vie, nous ne pouvons que les encourager: «Allez-y! On est jamais mieux servi que par soi-même!».