Quand l’amour s’en va dans un couple, les enfants eux restent, et de nombreux défis seront à relever pour les parents:
La loi de juillet 2014 donne désormais automatiquement au père l’autorité parentale conjointe. Pourtant, de la loi au terrain, il reste du chemin à parcourir pour réconcilier certains parents revanchards.
La reconnaissance du père est un progrès quand un couple sur deux divorce, qu’un enfant sur cinq naît hors mariage. Mais la loi ne fait pas tout et la hache de guerre est loin d’être enterrée pour beaucoup.
« On part du principe que les parents vont s’accorder parce que la loi l’exige, qu’un juge l’ordonne, analyse M.Frenck. Dans le réel, ils peuvent l’adapter à leur convenance ».
La loi met l’intérêt de l’enfant au centre des débats mais pour des parents qui se séparent, il devient un enjeu de pouvoir et à travers lui se règlent les comptes d’adultes.
« S’ils ne sont pas prêts à s’entendre, les parents vont l’utiliser comme une torpille, argumente le thérapeute. L’enfant va être soumis à un épouvantable conflit de loyauté ».
La coparentalité non dissociée du rapport conjugal font des enfants, des victimes collatérales. Ils deviennent un moyen de représailles, de chantage pour une pension non versée ou tout autre prétexte.
La loi de juillet 2014 donnant désormais automatiquement au père l’autorité parentale conjointe s’applique aussi aux couples non-mariés.
A la différence des couples mariés, ils doivent en faire la demande en même temps que la reconnaissance de l’enfant.
Mais par contre, plus besoin de l’intervention d’un juge pour valider cette demande.
La loi permet également aux pères de demander rétroactivement l’autorité parentale dans la limite des cinq ans avant le 1er juillet 2014. Tous ces changements provoquent des effets secondaires et ne dissipent pas les rancœurs, bien au contraire. « Des femmes refusent l’autorité parentale conjointe et l’enquête du juge peut traîner plusieurs mois, avance Julien Dura, porte-parole du Mouvement de la condition paternelle Vaud (MCPV), à Lausanne. Et pour étudier votre demande, on réclame au père plusieurs milliers de francs. Tant que l’argent n’est pas déposé, aucune procédure n’est entamée ». Ces frais de justice visent à éviter que les tribunaux des cantons ne soient submergés par les demandes.
Le droit de veto de la mère continue de peser lourd dans la balance. « Avant, rien ne le remettait en question, note M.Dura. Avec la loi, elle doit justifier ses griefs, présenter des preuves ». Cette guerre de tranchée juridique prend racine dans les coutumes et les modèles éducatifs anciens. Maman au foyer, papa au travail sont des stéréotypes qui faussent le regard d’une société en mouvement.
« On a stigmatisé l’homme dans un rôle, relève M.Dura du MCPV. Il s’investit pourtant aujourd’hui dans l’éducation de l’enfant et aimerait moins travailler, être plus présent à la maison ».
Réussir son divorce n’est pas impossible, il faut pour cela distinguer la relation de couple et de parent.
« Ceux qui y arrivent font preuve de maturité émotionnelle, observe le Dr Frenck. Au-delà de leurs propres droits, ils tiennent compte du droit de l’enfant à avoir accès à ses deux parents, de façon équilibrée et équitable ».
Y compris avec les plus-petits, beaucoup de pères depuis les années 70, mettent la main à la pâte. Vouloir continuer à s’investir malgré un divorce, une séparation paraît légitime. « Il faut du temps et encourager une vraie médiation comme au Canada, souligne M.Frenck. Là-bas, en cas de désaccord, un juge interrompt le procès jusqu’à ce que les deux parties trouvent une issue. Ici, la médiation reste volontaire ». La filiation ne dépend pas des fluctuations amoureuses et le lien parent-enfant dure toute la vie.
L’autorité parentale conjointe offre de poursuivre de façon complémentaire mais séparément, une aventure commencée à deux. A condition d’y être prêt(e)…
Depuis le 1er janvier 2017, en cas de séparation, un enfant a droit à une contribution d'entretien, que ses parents soient mariés ou pas.
Associée à l'autorité parentale conjointe, à la garde partagée, le calcul de cette pension suscite de nouvelles interrogations.
Son application, sa mise en œuvre apaiseront-elles au quotidien, les tensions entre les parents ? Votée dans l’intérêt de l’enfant, cette loi n’enterre pas pour autant la hache de guerre entre ceux qui lui ont donné le jour.
Tout ne se passe hélas pas si bien après un divorce ou une séparation. Et bien souvent le parent non gardien et les enfants sont séparés également, du fait de guerre entre les parents.
Pourtant, le parent qui n'a pas la garde de ses enfants a le droit d'entretenir des relations personnelles avec lui, notamment en lui écrivant, en lui téléphonant et en le recevant chez lui dans le cadre de son droit de visite. Comment ce droit peut-il être exercé? Obtenu?
Dans ce cas, il est convenu entre les parents séparés que l'enfant(s) vit alternativement chez les deux parents.
La répartition du temps de garde est diverse et fonction de la disponibilité de chacun des parents.
Ce type de garde nécessite un certain nombre de conditions
Commentaires
Comment se fait-il que personne n en parle.
Le parent qui reçois la pension, via l enfant majeur en formation peut quant à lui ne plus déclarer la pension reçue, puisque théoriquement c est l'enfant majeur qui la reçoit.... mais ce parent là peut encore et toujours déduire les "frais d d'entretiens "....
De qui se moque-t-on, je le demande.