Peut-être avez-vous le désir de rejoindre un atelier pour les parents, un atelier de parentalité positive ou de communication positive pour réussir à passer outre certains tracas que les relations parent-enfants peuvent vous poser.
L’objet de cet article est de vous apporter quelques éléments importants pour que vous puissiez faire un choix éclairé.
La Discipline Positive est une méthode éducative visant à développer les compétences socio-émotionnelles des enfants/élèves : autonomie, respect, sens des responsabilité, gestion des émotions, gestions des conflits,…
Tout en utilisant une posture bienveillante et ferme, l’adulte encourage l’enfant à montrer le meilleur de lui-même, dans le respect mutuel, en engageant la coopération.
C’est une approche qui n’est ni laxiste, ni punitive.
La Discipline Positive se base sur les travaux d’Alfred Adler et Rudolf Dreikurs, 2 psychiatres autrichiens du début du XXème siècle. Les ateliers, créés par Jane Nelsen et Lynn Lott, proposent aux participants un premier entrainement grâce à des mises en situation et des activités de groupe. Voir plus de détails sur la discipline positive
Dans cet axe du bien-être et du développement personnel, l’éducation positive va s’appuyer sur trois points principaux :
Se concentrer sur le changement et non punir ce qui ne va pas
Il n’y a pas de place pour la violence ou l’humiliation dans la pédagogie positive.
Ces méthodes – au-delà des dommages physiques et psychologiques sur l’enfant – n’apprennent pas à faire autrement. Elles tendent à mettre en lumière un comportement en particulier sans en proposer en remplacement. La pédagogie positive vient au contraire proposer un autre comportement et le valider afin qu’il vienne remplacer l’ancien.
La place pour les émotions
Longtemps relégué de côté, les émotions prennent ici une place prépondérante. On s’intéressa tant aux émotions des parents (colère, frustration, impuissance) que celles des enfants. Il s’agit d’offrir une place pour ces émotions dont nous sommes peu familiers à écouter ou travailler dessus. Ainsi, face à un enfant qui pleure, le réconforter et écouter la cause de son chagrin, plutôt que gommer son émotion « ne pleure pas, ça va aller, il n’y a pas de raison d’être triste ».
Revalorisation du statut de l’enfant
L’enfant reprend la place qui lui est dû. Dans la psychologie positive, l’enfant est vu à la hauteur de ses capacités. Ses facultés de compréhension sont respectées, on lui propose des explications qu’il est capable de saisir. Il n’est pas vu comme bête mais bien comme un être en devenir. C’est à la charge des parents de s’adapter à son niveau pour communiquer avec lui.
Si vous rejoignez un atelier qui se dit de la parentalité positive, c’est que dans l’ensemble, le critère d’une «bonne» relation avec les enfants sera l’absence de VEO: comprenez l’absence de Violence Educative Ordinaire expression qui regroupe en gros tout ce qui est de nature à humilier ou rabaisser l’enfant que ce soit par ce qui est dit (humiliations, menaces…) ou ce qui est fait (tapes, fessées, punitions).
Dans la parentalité positive, le parent, quoiqu’il soit par nature plus fort physiquement et verbalement que son enfant, renonce à utiliser cette supériorité pour obtenir que ses demandes soient satisfaites. Il est dans une démarche de respect et essaie de s’adapter au niveau de développement de son enfant.
Ces 2 approches sont assez populaires, datent environ des années 60, 70 et nous viennent des pays anglosaxons.
Les ateliers Faber et Mazlish constituent souvent la porte d’entrée vers la parentalité positive. Ils ont été mis au point suite au travail de Haim Ginott, psychologue et professeur américain, lui-même très inspiré par la Communication Non Violente de Marshall Rosenberg. Ces ateliers misent donc tout sur la Communication parent-enfant. En 6 à 8 rencontres, avec Parler pour les enfants écoutent et Frères et Sœurs sans rivalités, les parents découvrent des instructions claires, utiles et efficaces pour gérer l’essentiel des situations insatisfaisantes et conflictuelles du quotidien. En revanche, rien n’est dit sur le développement et la biologie propres aux enfants, et certains parents pourront rester curieux de comprendre pourquoi leur enfant se comporte tel qu’il se comporte…
La méthode Gordon est très proche des ateliers Faber et Mazlish. Elle délaisse un peu la pratique au profit d’un contenu théorique plus approfondi.
Le Triple P est une autre possibilité pour les parents d’être accompagnés individuellement ou en suivant un atelier. La méthode venue d’Australie existe depuis une quarantaine d’années et a été développée par le pédopsychiatre Matt Sanders. Cette approche cherche à rendre le parent plus conscient de ce qu’il fait et de l’impact que cela a sur le comportement de son enfant. Dans le triple P, le parent est en position dominante, et c’est grâce à sa détermination que les succès apparaîtront. Cette méthode est assez populaire car largement relayée dans les médias par des émissions comme Super Nanny!
Le cours Parents Plus®, fondé sur la communication et l'écoute, permet de fixer des limites et de les faire respecter.
Il utilise un certain nombre d'outils de ces différentes pédagogies.
Il permet d’accroître sa confiance en soi en tant que parent, de renforcer ses compétences éducatives et d’améliorer le climat familial. Le cours pour les parents comprend huit à douze leçons.
Oui, et c’est une bonne nouvelle! En France voisine, l’approche empathique développée par Isabelle Filliozat reçoit un écho très favorable et fait sa place en Suisse. Elle se base sur la théorie de l’attachement et nous fait donc revenir à l’essentiel: Les enfants ont besoin d’amour, de proximité et de protection de la part de leurs parents. L’amour n’est pas une récompense, c’est un carburant et les enfants qui en reçoivent ont de meilleures chances de devenir des adultes responsables et heureux. Cet état d’esprit nouveau qui propose un retour à des valeurs profondément humanistes est la grande tendance du moment. On le retrouve dans la parentalité créatrice ® de Catherine Dumonteil Kremer et en Suisse avec le TePaPo ® (Techniques de Parentalité Positive).
La nouveauté de ces 3 approches est aussi qu’elles apportent un contenu neurologique, cognitif, comportemental et biologique permettant de mieux comprendre les enfants. Les parents sont informés sur la base des données scientifiques les plus actuelles. Ils peuvent alors revoir leurs attentes, trouver naturellement plus de patience et de clairvoyance pour imaginer des solutions efficaces aux difficultés qu’ils rencontrent.
Le suivi par un thérapeute familial est toujours nécessaire quand votre enfant adopte un comportement dangereux, s’il a vécu un traumatisme, et dans les cas où il adopterait un comportement problématique que les autres enfants de son âge n’adoptent pas. Cela signifie que le comportement des autres enfants doit être une référence à l’heure de juger si le recours à un thérapeute est nécessaire.
Choisissez alors avec soin la personne qui suivra votre enfant ou qui vous guidera.
Être mère ou père ne doit pas être le premier critère pour choisir. Il existe d’ailleurs des animateurs qui ne sont pas parent et font un excellent travail. La formation reçue, les connaissances en psychologie et en développement des enfants sur lesquelles se fonde l'animateur, l’actualisation régulière de ses connaissances, les qualités d’animation… c’est tout cela qui est essentiel et qui va faire que l’atelier sera riche, chaleureux et utile! Soyez aussi attentif aux retours des parents, ou à leur silence, parlez à vos amis et prenez le temps de vous documenter.
Participer à un atelier est souvent un moment réjouissant de rencontres, de partage, de bienveillance et si vous avez fait le bon choix, vous aurez alors plaisir à apprendre quantité de choses incroyablement intéressantes et utiles sur vos enfants pour vivre ensemble des relations plus détendues, apaisées et heureuses!
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