Aromathérapie pour la famille

Aromathérapie pour la famille

Notre expert
Aromathérapie pour la famille

Depuis toujours, l’homme s’est intéressé aux plantes médicinales pour se soigner.  

Les premières traces attestant l’emploi de plantes comme remèdes remontent à plusieurs millénaires avant notre ère, tant en Chine qu’en Egypte, en Inde et en Mésopotamie. Cette médecine vieille comme le monde puise sa substantifique moëlle à la source de chaque civilisation.

          

Choix d'un bon thérapeute en aromathérapie

L'idéal est de choisir un thérapeute reconnu ASCA ou RME, qui garanti que le thérapeute choisi a suivi une formation en aromathérapie, d'un minimum d'heures (150 heures pour le 1er cycle plus un certain nombre d'heure pour l'enseignement du 2ème cycle), ainsi qu'une formation continue (minimum de 16h par année).  

En revanche, si cette reconnaissance ASCA ou RME permet de voir ses soins remboursés par les caisses maladies, elle n'est pas obligatoire.

               

DÉFINITIONS

L’aromathérapie: étymologiquement, soin par les arômes.

Ce terme désigne l’utilisation thérapeutique des extraits aromatiques des plantes.

Sur les 800'000 espèces végétales recensées dans le monde, 10% d’entre elles fabriquent des substances odorantes appelées essences. On ne connaît pas la raison exacte de ce processus: défense par rapport à des agresseurs, odeur attirant les insectes en vue de la pollinisation, cicatrisation , communication entre les plantes etc…

L’aromathérapie se différence ainsi de la phytothérapie qui fait usage de l’ensemble des éléments d’une plante.

 

L’essence est une substance volatile,  odorante, hydrophobe, se mélangeant très bien aux substances grasses ou alcoolisées.

Il existe deux façons principales de récupérer ces essences :

  • par expression mécanique dans le cas des zestes d’agrumes
  • par distillation à la vapeur d’eau, dans un alambic. L’essence récoltée dans ce cas porte le nom d’huile essentielle.
        

L’huile essentielle est une substance volatile, odorante, hydrophobe, récoltée par distillation à la vapeur d’eau.

Les plantes aromatiques contiennent des organes sécréteurs d’essences sous forme de poils et de glandes sécrétrices.

On peut les trouver dans différentes parties de la plante, telles que les racines, les feuilles, les fleurs, les zestes, les aiguilles, le bois, etc.
Les huiles essentielles et les essences sont utilisées dans divers domaines :

  • la parfumerie et la cosmétique : 40%
  • l’agro-alimentaire (épices et aromates) : de 40 à 50%
  • l’industrie chimique : de 10 à15%
  • la médecine avec l’aromathérapie : de 5 à 10%

 

L’aromachologie  mesure l’impact provoqué par l’odeur d’une huile essentielle sur le comportement et l’humeur. C’est sous ce terme, créé en 1982, que l’on désigne la science des phénomènes liés aux odeurs plus particulièrement leur influence sur le comportement. Si les effets toniques ou relaxants de certaines huiles essentielles ont déjà été prouvés, la recherche en aromachologie n’en est qu’à ses débuts.

On assiste ces dernières décennies à un renouveau de la phytothérapie et de l’aromathérapie pour des raisons écologiques, pour une médecine plus respectueuse des rythmes de chacun, tout en étant très efficace.  L’apparition de résistances aux antiobiotiques, des effets parfois délétères de la médecine allopathique ont favorisé cet essort.

Entre la fin des années septante et quatre-vingt, d’énormes recherches ont été entreprises pour permettre l’analyse  des composés chimiques  présents dans les huiles essentielles, ce qui a permis de lever le voile sur leur utilisation empirique.

   

3. DOMAINES D’APPLICATION

Les domaines d’application de l’aromathérapie sont en évolution constante. On estime que les trois quarts des pathologies pourraient être soignées par les huiles essentielles, le dernier quart étant du ressort de la médecine allopathique. Les médicaments les plus vendus en pharmacie sont les somnifères, les anti-dépresseurs, les anxiolytiques, les statines (médicaments diminuant le taux de cholestérol), les antacides et les anti-inflammatoires.

C’est dans les maladies infectieuses et les maladies rhumatismales que l’aromathérapie occupe une place de choix, où elle a l’avantage de ne pas créer de résistance aux médicaments et ne pas produire d’effet délétère sur la muqueuse gastrique et intestinale.
 

On pourra ainsi traiter dans une large mesure : 

  • les maladies infectieuses respiratoires : rhume, sinusite, angine, otite, bronchite, grippe, maladies virales, toux
  • les suites de maladies infectieuses : convalescence, drainage, renforcement immunitaire
  • les maladies psychiques : stress, fatigue, spasmophilie, troubles du sommeil
  • les maladies de surcharge : hypercholestérolémie, excès d’acide urique
  • les maladies cardio-vasculaires : varices, œdèmes, cellulite, hémorroïdes, artérioscléroses
  • les maladies ostéo-articulaires : arthrose, lumbagos, sciatique, contusions, inflammations, tendinites
  • les pathologies digestives : colon irritable, troubles du transit, constipation, gastro-entérite, hépatite
  • les pathologies uro-génitales : infections urinaires et vaginales, mycoses, syndrome prémenstruel, ménopause, suites de lithiase urinaire
  • les problèmes dermatologiques : acné, eczéma, brûlures, mycoses, petites blessures, parodontose

Cette liste n’est pas exhaustive mais donne un aperçu des domaines d’application de l’aromathérapie. Les huiles essentielles peuvent également être utilisées sur le plan énergétique et dans le cadre de rituels de purification, une pratique millénaire.

   

 

4. CRITÈRES DE QUALITÉS D’UNE HUILE ESSENTIELLE

Actuellement, on doit malheureusement constater la présence d’huiles essentielles de moindre qualité sur le marché. L’industrie des parfums, autrefois premier acheteur d’huiles essentielles, est surtout intéressée par des huiles bon marché, de qualité constante, ce qui a accéléré le développement d’arômes synthétiques ces dernières années.

La demande croissante en huiles aromatiques peu onéreuses pour parfumer les pièces, comme celles vendues sur le marché et dans les grandes surfaces, a aussi largement contribué à la mise en vente d’huiles essentielles de qualité médiocre.

De nombreuses essences aromatiques en vente dans le commerce sont additionnées d’huiles grasses, de solvants ou de composants synthétiques.

 

Seules les huiles essentielles répondant aux critères de qualité et de pureté les plus élevés devraient être employées en aromathérapie. Les huiles synthétiques ou additionnées de composants synthétiques devraient être systématiquement écartées, car elles contiennent des produits additionnels inconnus qui peuvent provoquer des allergies ou affaiblir le système immunitaire.

De plus, l’énergie naturelle leur fait défaut!

 

Points caractéristiques pour une huile de haute qualité.

  • Huile essentielle 100% pure et naturelle
  • Dénomination botanique exacte, nom en latin, précisions biochimiques si nécessaires
  • Mode de culture
  • Partie de la plante distillée
  • Provenance
  • Numéro de lot
  • Date d’expiration
  • La bouteille doit être de couleur sombre

Favoriser les huiles essentielles dont le fournisseur peut donner la composition exacte de l’huile essentielle.

 

5. VOIES D’APPLICATION
   

  • VOIE OLFACTIVE
    La voie olfactive constitue la voie d’utilisation la plus simple des huiles essentielles. Elle n’en demeure pas moins très efficace.
    Comment diffuser les huiles essentielles ?
    • Il est conseillé de choisir un diffuseur à froid qui envoie de minuscules particules dans l’atmosphère
    • Diffuseurs avec eau (nébullisateurs) : une dizaine de gouttes d’huiles essentielles. Diffusion entre 4 et 8 heures-
    • Diffuseurs d’huiles essentielles pures. Diffuser quelques minutes dans une pièce. Exemple : 10 minutes le soir dans la chambre à coucher.
             
  • VOIE CUTANÉE
    >> Le massage
    L’application d’huiles essentielles sur la peau est une voie privilégiée. Elle associe les vertus des huiles essentielles au bienfait du massage. Avec cette voie, le sens du toucher s’associe au sens olfactif d’où un double bénéfice.
    Après 20 minutes, une huile essentielle appliquée sur la peau se retrouve dans le sang et après une heure dans l’air expiré par les poumons.
    La voie cutanée peut être utilisée en toutes circonstances, en respectant toutefois certaines précautions d’emploi (attention aux huiles essentielles dermocaustiques ou photosensibilisantes). 
    Elle présente de nombreux avantages :
    • elle est facile d’accès,
    • elle permet des massages de confort,
    • elle permet d’appliquer directement les huiles « là où ça fait mal »,
    • elle associe l’effet thérapeutique de l’odeur de l’huile essentielle au bien-être
    • elle crée un rapport différent entre le «masseur» et le «massé»
    • elle a un effet calmant

Comme mentionné précédemment, il convient de respecter les précautions d’usage : attention aux huiles dermocaustiques et/ou photosensibilisantes. En voie cutanée, l’huile essentielle est en général associée à une huile végétale, qui peut elle-même avoir un impact thérapeutique. La concentration d’huiles essentielles sera fonction du but recherché et de l’âge de la personne.
  

>>Le bain

Les huiles essentielles peuvent être ajoutées à l’eau du bain. On les diluera dans un solvant si on veut éviter d’avoir des gouttes d’huiles essentielles qui flottent sur la surface de 350 litres d’eau !
Ce solvant peut être du Fludol, de la crème à café ou du lait.
En principe on utilisera de quatre à huit gouttes d’huiles essentielles pour un bain.

À éviter : les huiles dermocaustiques et/ou photosensibilisantes (cannelles, agrumes, etc.), ainsi que les huiles essentielles stimulantes lors du bain du soir en particulier chez les enfants.

 
   

6.     Posologies

Il est souvent difficile de trouver des posologies claires pour les huiles essentielles. Le débutant est souvent confronté à une masse d’informations, parfois contradictoires, qui le perturbent plus qu’elles ne l’éclairent. Le tableau ci-dessous donne des informations sur le dosage des huiles essentielles, en fonction de la voie d’application choisie et l’âge de la personne. Les dosages sont des dosages inoffensifs, si l’on respecte les contre-indications des huiles essentielles.

Massage : huiles essentielles + huile végétale

  • Pour les adultes :
    • pour une huile de confort : 3 à 5 % d’HE dans 95 à 97% d’huile végétale
    • à visée thérapeutique : 10 à 15% d’HE dans une huile végétale
    • exceptionnellement jusqu’à 50% d’HE dans une huile végétale
          
  • Pour les enfants :
    • enfant de 0-2 ans : 2 à 3% d’HE  soit 4 gouttes  dans 1 càc d’huile végétale
    • enfant de 2-6 ans : 3 à 6% d’HE soit 4 à 8 gouttes dans 1càc d’huile végétale
    • enfant de 6-12 ans : 6 à 9% d’HE soit 8 à 12 gouttes dans 1 càc d’huile    végétale

 

Huile végétale : sésame, macadamia, jojoba, pépins de raisin, noisettes

 

Bain

    • 8 à 10 gouttes d’huiles essentielles à diluer dans un solvant : lait, crème, fludol
    • Bébé : moitié de la dose

 

7. PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

 

La plupart des huiles essentielles sont sans danger, mais il ne faut pas nier la toxicité de certaines d’entre elles. Il serait cependant regrettable de renoncer complètement à leur utilisation, car ces huiles essentielles possèdent également des propriétés très précieuses. Il est toutefois important de les utiliser à bon escient et à la bonne dose !

 

a)  Les huiles essentielles neurotoxiques et abortives

Ce sont les huiles essentielles les plus critiques à utiliser ! Dans un premier temps, il convient d’éviter leur utilisation ou alors de demander conseil à un médecin, à un pharmacien ou à un autre spécialiste.

Il s’agit principalement d’huiles essentielles qui contiennent en majorité comme famille biochimique les cétones !

 

Les cétones sont :

  • neurotoxiques : elles inhibent la respiration cellulaire et sont toxiques pour les nerfs. Elles peuvent en outre provoquer des crises d’épilepsie voire un coma.
  • abortives : il ne faut pas oublier que les principes actifs sont véhiculés par le sang. Ainsi si une maman ingère des substances toxiques, cela peut avoir de graves conséquences chez le fœtus.

Il est donc strictement interdit de donner des huiles essentielles contenant des cétones aux

  • femmes enceintes ou allaitantes
  • enfants
  • épileptiques ou à toute autre personne présentant des troubles du système nerveux (sclérose en plaques par exemple)

 

b) Les huiles essentielles dermocaustiques

Bien que très intéressantes à utiliser dans la thérapeutique, il convient également de les utiliser avec précaution. Ces substances vont créer des irritations de la peau et des muqueuses. En application cutanée, il faudra impérativement les diluer.

Il s’agit des huiles essentielles contenant des phénols, des aldéhydes aromatiques, du citral (aldéhyde terpénique) et du limonène (monoterpène)

 

c) Les huiles essentielles photosensibilisantes ou phototoxiques

Les coumarines et les furocoumarines sont des substances phototoxiques, respectivement photosensibilisantes. Elles rendent la peau plus sensible à la lumière (rayons UV) et elles augmentent la formation de mélanine. Des réactions inflammatoires (rougeurs, cloques) ou des taches brunâtres peuvent apparaître si l’on s’expose au soleil. Il faut donc renoncer totalement à une exposition au soleil pendant au moins 24 heures après l’application de ces huiles. Entrent notamment dans cette catégorie les huiles essentielles suivantes: tous les zestes d’agrumes (citron, orange, mandarine, pamplemousse, limette, etc., et surtout la bergamote), l’angélique racine, la verveine citronnée, etc.

 

Il s’agit de bien se renseigner sur la composition de l’huile essentielle avant de décider de l’utiliser.

 

d) Les huiles essentielles hépatotoxiques

Les huiles essentielles contenant majoritairement des phénols peuvent altérer les cellules du foie. On les utilisera sur une période courte d’au maximum dix jours en associant toujours au traitement des huiles essentielles hépatoprotectrices comme le Rosmarinus officinalis CT verbenon (romarin verbénone) ou le Citrus limonum zeste (zeste de citron).

 

e) Les huiles essentielles utérotoniques

Ce sont essentiellement les huiles essentielles contenant des phénols, des aldéhydes aromatiques et selon certains auteurs, du géraniol (de la famille des monoterpénols).

Elles sont à éviter pendant la grossesse, mais peuvent par contre être utilisées pour déclencher un accouchement la dernière semaine du terme.

 

f) Les huiles essentielles allergisantes

Toutes les huiles essentielles sont à utiliser avec précaution chez les sujets allergiques. En cas de doute, on peut appliquer une goutte d’huile dans le pli du coude et attendre 20 minutes pour constater si elle provoque une réaction cutanée.

 

Il est donc très important d’utiliser les Huiles essentielles à bon escient et à la bonne dose ! Vous trouverez en Suisse romande de nombreuses pharmacies spécialisées dans ce domaine ainsi que quelques médecins et naturopathes…

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