L'existence d'eaux souterraines était connue depuis longtemps par la population de St-Léonard et des environs. L'entrée actuelle, entièrement recouverte de végétation, était difficile d'accès. Seul quelques vignerons venaient mettre rafraîchir leurs bouteille de "Fendant" dans la mare formée vers l'entrée actuelle.
Au printemps 1943, le niveau des eaux du lac, qui dépassait la hauteur actuelle du plafond, s'abaissa, laissant apparaitre une véritable grotte souterraine. Avertie par des léonardins, la "Société Suisse de Spéléologie" dépêcha sur les lieux deux de ses membres : ils ressortent en effectuant les premières mensurations, tout émerveillés par la beauté du site.
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Le "Lac Souterrain de St-Léonard" doit son existence à la superposition de phénomènes propres à la géologie, à la tectonique des plaques, à l'hydrologie et à sa situation géographique. Sa formation s'est déroulée en plusieurs étapes et se poursuit encore actuellement. Tout commence par l'apparition et la mise en place des trois roches qui entourent le lac. La paroi nord est formée de schiste noir ou "schiste houiller", une roche d'âge carbonifère (plus de 300 millions d'années), alors que la paroi sud est formée de marbre, "la pierre de St-Léonard". Ces deux roches, totalement étanches, vont permettre la retenue latérale des eaux à l'intérieur de la grotte. Placé au milieu de ces deux roches, nous trouvons du gypse ou "pierre à plâtre", une roche sédimentaire, poreuse et soluble dans l'eau avec le temps. Ce gypse, apparu il y a 220 millions d'années, alors que le Valais n'était qu'un vaste océan, aurait été poussé entre la barre de marbre et la barre de schiste pendant la formation des Alpes.
Alors que l'apparition et la mise en place de ces roches se sont passées sur plusieurs centaines de millions d'années, le creusement de la cavité, par l'action de l'eau sur le gypse, ne daterait que de quelques milliers d'années.
L'eau présente dans le "Lac Souterrain de St-Léonard" provient de différentes sources. Comme celui-ci est situé entre 30 et 70 mètres au-dessous du vignoble léonardin, de l'eau provenant des arrosages va s'infiltrer à travers le gypse pour atteindre le lac. Ces eaux d'arrosage représentent une infime partie de l'apport total d'eau. L'apport principal vient du "ruissellement" d'eau de pluie et de fonte des neiges.
Toutes les eaux qui arrivent dans la grotte transitent par le lac avant de s'échapper par des fissures situées principalement sous le quai d'embarquement, vers la nappe phréatique de la plaine du Rhône quelques mètres plus bas.
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Informations : www.lac-souterrain.com