Nombre de parents songent, ont songé à inscrire leurs enfants à un cours Apprendre à apprendre. En tant qu’adultes, nous constatons que certains enfants et adolescents « ne savent pas s’y prendre… pour apprendre ».
Leurs sacs sont remplis d’affaires de maths, de français, de géographie mélangées, cahiers et feuilles cornés. Ils oublient fréquemment leurs affaires, de sorte qu’ils n’ont pas de quoi pouvoir travailler à la maison.
Une fois l’école quittée, ils « oublient » aussi qu’ils ont un test le lendemain, ou alors ils se disent que « ce n’est qu’un petit test ». Ils paniquent en classe, seuls devant des énoncés, se fixent des objectifs trop éloignés de leurs capacités à un moment donné, et se découragent de ne pas l’atteindre. Ou, au contraire, ils se disent que cela va être « facile », relisent à peine quelques exercices de maths et accourent en scandant : « J’ai travaillé ! » Vous vous fâchez, votre enfant est honnête pourtant… pour lui, il a travaillé.
La question à se poser c’est : « comment as-tu travaillé et quelle est ta définition du mot travail ? »
Mais, comme nous adultes, nous avons aussi une multitude de tâches à gérer… on se dit que l’école devrait le faire… ou qu’elle le fait. Ou encore, on estime qu’on ne va pas l’aider à être plus autonome en l’aidant toujours, on constate que les méthodes qui fonctionnent pour nous ne correspondent pas à nos têtes blondes, et puis, de toute façon, en tant que parents, nos paroles semblent tomber dans l’oreille d’un sourd… Alors on cherche une solution, parce que tout de même, nos enfants le valent bien et l’on se dit « Abracadabra ! Un cours apprendre à apprendre ».
L’expression « apprendre à apprendre » est éloquente pour les parents et est issue de la pédagogie d’Antoine de la Garanderie dont un des concepts-clés est la gestion mentale.
Mais, ces cours pourraient aussi être appelés cours « techniques et méthodes d’apprentissage ». Ils aident souvent les enfants à mieux se connaître, à prendre conscience de leurs compétences au niveau des apprentissages et à découvrir des outils qu’ils pourraient développer pour être plus efficients et que leur travail gagne en qualité.
Comme métaphore d’un cours de techniques de travail, on pourrait utiliser la boîte à outils. Attention toutefois à ce que votre enfant, une fois le cours effectué… ouvre ladite boîte…
Les cours de techniques de travail sont destinés prioritairement aux élèves qui, notamment :
Les enfants sont sensibilisés aux profils d’apprentissage, c’est-à-dire, l’élève donne-t-il la priorité au canal sensoriel visuel, auditif ou kynesthésique ? Comment pourrait-il faire pour développer l’usage d’un autre canal sensoriel ? Par exemple, l’élève recopie son vocabulaire pour l’apprendre (canal sensoriel et visuel), mais est-ce qu’il le lit à voit haute, est-ce qu’il épèle les mots (canal auditif) ?
On explique aux élèves qu’il y a des différences de priorités; qu’est-ce qui est urgent (les devoirs et tests du lendemain, qu’est-ce qui est important, mais moins urgent (réviser). Il y a aussi des rythmes de vie et des biorythmes différents pour chacun. Quels sont les meilleurs moments pour chaque enfant de se mettre à l’ouvrage ? Après des loisirs afin d’être détendus, ou avant, en considérant ceux-ci comme une récompense ? Est-il plus efficace durant le matin, en soirée ?
Des méthodes d’apprentissage s’acquièrent sur le moyen et long terme. Le fait de suivre un module relatif aux techniques et méthodes d’apprentissage aide à se représenter les méthodes envisageables, mais votre enfant aura toujours besoin de l’aide d’adulte pour les mettre en place.
Certains élèves qui a priori auraient besoin d’acquérir des méthodes de travail auront de la difficulté à saisir le sens de ce type de cours, surtout s’il est donné en groupe. Ils profiteront davantage d’un suivi individuel. Il faut se demander si votre enfant parvient à se concentrer en groupe, puis si vous pensez que, seul, il saura changer certaines habitudes pour mettre en place d’autres stratégies d’apprentissage.
Un cours de méthodes de travail ne suffira pas à un élève qui a des résultats insuffisants ou qui ne correspondent pas aux attentes dans plusieurs matières.
Il faudra parfois songer à mettre en place d’autres mesures ; l’élève a-t-il, en fonction de son profil, un suivi (ergothérapie, psychomotricité, pédopsychiatre, etc.).
Puis, si les cours de méthodes de travail sont éloquent pour nous, adultes, ils le sont parfois nettement moins pour les élèves qui voudraient que « les notes remontent ».
Ainsi, des cours au niveau de la matière pure avec un professionnel, peuvent en parallèle aider l’enfant à constater qu’il comprend mieux et qu’il s’améliore. Une telle situation dans une matière le remet en confiance et souvent il se remobilise ensuite pour les autres matières scolaires.
L’élève recevra-t-il un support de cours qui vous permettra d’assurer un suivi à la maison ? Y a-t-il des possibilités que l’enfant soit vu de manière individuelle à la suite du cours si certains outils restent difficiles à mettre en place pour lui ?
Un bilan devrait être fait avant l’inscription à ce type de cours, sous forme d’entretien avec les parents et l’enfant pour déterminer si le cours sera porteur. Quel est l’âge de l’enfant, quels sont ses résultats, quel a été son parcours scolaire, a-t-il des troubles d’apprentissage qui ont fait l’objet d’un diagnostic ou d’un suivi ? L’élève comprend-il l’enjeu et est-il prêt à s’investir une fois le cours suivi ?
Pour des cours de groupe, les tarifs varient en fonction les structures qui proposent ce type de cours, entre environ Fr. 300.— et Fr. 500.—. Cela dépend du nombre d’heures de cours, du nombre d’élèves par cours, de l’intervenant.
On trouve des profils d’intervenants très différents, il faudrait donc se renseigner, puis veiller à ce que l’intervenant ait au minimum un titre pédagogique et de l’expérience dans l’enseignement et, qu’il ait suivi une formation spécifique : formation en gestion mentale, en coaching, en programmation neurolinguistique, avec une certification.
Il faut veiller à ce que l’enfant soit suffisamment mûr pour pouvoir utiliser les outils. Suivre ce type de cours dès l’âge de 12, 13 ans, paraît raisonnable.