Article écrit Anne Jeger, psychologue clinicienne, partenaire du site www.lafamily.ch
Elle accompagne enfants, adolescents et adultes confrontés à la séparation
L’attente fait souffrir. Alors que ne rien attendre peut surprendre. A force d’attendre ce que l’autre ne pourra jamais donner ou pas complètement, on s’enferme, on devient irritable, agressif/ve, frustré-e, etc. Soit on reste dans cet état en se disant : « S’il/elle n’était pas là, j’aurais pu faire des tas de choses dans ma vie » et on déprime ; soit on pense à aller voir ailleurs ; soit on pense à se séparer ; soit on décide de prendre les choses en main : communiquer en vérité sur ses attentes avec son partenaire. Quelles sont-elles ? Autrement dit : de quoi ai-je manqué enfant ?
Si au terme de cet échange vous vous rendez compte que la liste est longue et que vous êtes très insatisfait-es, c’est que vos carences et blessures d’enfant sont encore vives et ont besoin d’être soignées. Votre partenaire n’est pas un-e thérapeute. Peut-être est-il temps de prendre soin de vous et surtout de la petite fille ou du petit garçon que vous avez été et qui souffre encore. Et cette souffrance pollue sans doute aujourd’hui votre relation de couple.
S’aimer pour le meilleur et pour le pire, c’est prendre le risque d’aimer quelqu’un de différent de soi, c’est sortir du désir de fusionner dans l’espoir d’être comblé, c’est être une personne aimable face à une personne aimante.
Aimer l’autre tel qu’il est et non pas comme je voudrais qu’il soit, l’accueillir et le découvrir prend du temps et demande de la patience, du respect, du dialogue, du pardon.
Aimer, ça s’apprend.
C’est aussi un choix.
Et en tant que couple, on a toute la vie pour apprendre...
Cet article vous a interpellé, vous vous posez des questions ? Posez votre question à info@lafamily.ch, Anne Jeger, psychologue, vous répondra.
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