Notre expert
Séparation-Divorce: garde partagée et coparentalité

La garde partagée et la coparentalité

Article écrit Anne Jeger, psychologue clinicienne, partenaire du site www.lafamily.ch
Elle accompagne enfants, adolescents et adultes confrontés à la
séparation.

 

Les parents doivent s’organiser une fois la séparation annoncée. Les points tels que la garde des enfants, la pension, le départ de la maison, le partage des biens devront être abordés.

Il est fondamental que le couple fasse la distinction entre relation conjugale et relation parentale.

  
La coparentalité
, c’est la façon dont les parents coopèrent dans l’actualisation de leurs rôles parentaux auprès de leurs enfants : l’entente dans le partage des responsabilités, la synchronisation des fonctions de chaque parent, la qualité  de la communication dans le quotidien et lors de prises de décision, le respect des ententes, les stratégies de contrôle des conflits, etc.

La garde partagée peut bien se passer quand le couple séparé est au clair quant à la séparation qui se fait à l’amiable dans un contexte relativement paisible dans lequel le ou les enfants sont préservés - autant que faire se peut- des désaccords.
  
 « Mais il ne faut pas s’illusionner. En dépit du fait que le maintien d’une relation non conflictuelle est reconnue comme avantageuse pour les enfants comme pour les parents, certains auteurs estiment que seulement le quart des ex-conjoints y parviennent vraiment, l’autre moitié se situant entre ces deux extrêmes avec une «coparentalité parallèle» manquant souvent de coordination mais sans opposition majeure, à la faveur d’un désengagement mutuel. Nous savons que la séparation en douceur, sans aucun accrochage, relève plus de l’utopie que de la réalité humaine, et que les conflits font généralement partie du processus de séparation parentale. Dans ce contexte, c’est la façon dont les conflits sont gérés qui distingue les réussites des échecs ». Maccoby, E.E. et Mnookin, R.H.

  
Elle est par conséquent souvent le lieu de bien des luttes de pouvoir et l’enfant en est le principal enjeu – ce qui n’est pas sans conséquence pour lui.
La difficulté réside dans le fait que le sentiment est vif d’avoir été floué, trompé par une personne investie affectivement jusque–là.  Qui plus est, chacun veut tirer « quelque chose » de cette séparation.  Et dans la colère et la haine, il est difficile de négocier. Il est parfois bon que le couple se fasse aider par un médiateur familial, si le terrain d’entente est encore possible. Il arrive que l’un des conjoints aime toujours l’autre. Cet attachement parfois excessif ne favorise évidemment pas l’adaptation personnelle à la suite de la séparation.


   

La coparentalité peut être un facteur de risque si elle enferme l’enfant dans un rôle qui n’est pas le sien.
Devant les conflits, l’enfant a tendance à prendre parti, à protéger l’un ou l’autre parent. Il devient le confident, le messager, la «poubelle» des émotions parentales, un allié, l’enfant gâté pour être aimé, le substitut du conjoint parti qui doit répondre aux demandes affectives…Il est balloté à droite à gauche et reçoit des messages souvent paradoxaux qui le rendent confus et l’affaiblissent psychologiquement.
On parle alors d’aliénation parentale. L’enfant est manipulé comme un objet pour servir les besoins de ses parents. C’est un véritable jeu de pouvoir car le but recherché est souvent celui de ne pas être abandonné à nouveau, et d’être aimé voire d'être le/la préférée de son enfant.
A un moindre degré de gravité, ces sentiments sont vécus par bon nombre de parents qui doivent trouver un nouvel équilibre psychique.
  

Tout cela demande beaucoup de remise en question, de lâcher prise, de faire confiance à l’autre parent alors que les conflits ne sont pas réglés. C’est un défi que celui de rester parent tout en se séparant. Défi parfois impossible à relever.

Cette période d’ajustement est difficile et il est souvent bénéfique de se faire aider pour la traverser.

Pour se faire, des professionnels tels que des médiateurs ou des psychologues, sont disposés à soutenir ces transitions douloureuses. N’hésitez pas à prendre contact.
   

La coparentalité doit permettre à l’enfant de conserver ses deux parents en tant que figures principales d’attachement et d’identification, en tant que pourvoyeurs de ressources matérielles et en tant que médiateurs d’expériences socioculturelles enrichissantes. C’est parce que la coparentalité donne à l’enfant le maximum de soutien à son développement qu’elle constitue un facteur de protection. Mais elle n'est pas toujours possible.

Les parents doivent laisser leurs enfants vivre leur jeunesse, en évitant de transgresser les frontières générationnelles de rôles dans la famille et trouver ailleurs la réponse à leurs besoins émotionnels.

Commentaires





Nounouch73
09.05.2015 18:40

avril 2013 le calendrier fait spécialement pour le père à pris fin, l'office protection de l'enfant ne la pas renouvelé pour pleins de raisons. C’est le 7 mars 2015 que l’office protection de l’enfant à établi un reprise de contact 1h 30 avec le père, seulement pour les 3 derniers, car les 2 grandes ne veulent plus.Le père n’a pas respecté le courrier de cette reprise de contact. Un parcours difficile pour tout le monde, les enfants en priorité, suite a divers crainte j’ai stopper la prochaine visite du 21 mars 2015. Le père jugé coupable de tentative de meurtre il doit s’acquitter d’une peine de 6 mois de prison, j’ai moi même déposé une plainte pénale pour menace de mort, suite à un témoignage d’une personne proche du père. Je sais que je suis bien entourée, mon combat pour un droit de visite normale est vain, au fil des mois des années, j’arrive aujourd’hui suite à une décision de l’autorité de protection de ma commune à plus aucune reprise de contact du père avec ces enfants jusqu’a nouvelle ordre. Je dois préciser que c’est moi qui est pris la décision de mettre fin à ce mariage, de par ma décision il a envers moi une rage noir, une haine papable, bref je suis perdue mais je fais face, en me laissant porter par les futures décisions pour le bien des enfants.
On est parents de 5 enfants on a un points commun, on est égoïste. De mon côté un souhaite que le droits de visites fonctionnent, pour que je puisse avoir des moments pour moi et moi couple. Lui de son côté pourrir tout ce qu’il peut le droit de visite, voir la relation, pour me punir, pour que mon droit ne soit pas respecté. Mon souhait d’aujourd’hui moins égoïste faire valoir le souhait des enfants, de ce côté là je suis pas seule. Voilà notre histoire aussi triste soit elle.
...
Nounouch73
09.05.2015 18:38

Séparée par un tribunal depuis 2 février 2011, un procès verbal à été établi, nous avons en commun 5 enfants, le père sans domicile fixe n'a pas pu honorer son droit de visites, je me suis invertie pour qu'il voit les enfants jusqu'à ce qu'il aille un appartement, en avril 2012 il a pu honorer le procès verbal du 2 février 2011. Etant donner la distance d'un domicile à l'autre ( 100km) , étant donné que le papa n'a pas de permis valable, j'ai fait les trajets durant 4 mois, 4 heures de voiture pour amener et reprendre les enfants chez le parents visiteur. Suite à une hernie discale cervical j'ai du arrêter de les amener. Dès cet instant sans effort du papa, de prendre les enfants en respectant le procès verbal, les enfants ont commencer à ne plus avoir envie de s'y rendre, le papa c'est plein ne plus pouvoir assumer un weekend sur 2 pour prendre les enfants, l'office protection de l'enfant à établi un calendrier le 7 décembre 2012 avec la moitié des vacances scolaires, il n'a pas non plus respecté ce calendrier, l'office protection de l'enfant à établi un autre calendrier le 6 mai 2013 à savoir un dimanche sur 2 de 12h à 18h, ça non plus ça na pas duré, au fil du temps, du non respect du procès verbal du 2 février 2011, d’un calendrier à un autre, sans effort du père pour une relation partagé et durable. Voir un enfant c'est pas tout, le comportement est primordiale, une envie un échange, se donner, montrer à l'enfant que chaque seconde avec lui est un immense cadeau ..
...

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