Notre expert
Thérapies alternatives: conseils aux thérapeutes qui démarrent

Article proposé par
le CIC - Centre Intercantonal d'Information sur les Croyances 

   

Ouverture d'un cabinet de soins alternatifs: quels risques pour le praticien?

Les nouveaux métiers du bien-être, orientés vers les soins et la relation d’aide, connaissent un essor considérable depuis les années 1990. Des centaines de praticiens ont en effet ouvert des cabinets et des instituts: ils proposent notamment de l'art-thérapie, de la relaxation, des traitements ayurvédiques, de la chromothérapie ou de la réflexologie plantaire. Or la majorité de ces praticiens de soins alternatifs ont le statut d’indépendant et certains utilisent des méthodes de bien-être enregistrées comme des marques déposées.

  • Connaissez-vous bien votre métier de thérapeute?
  • Quels sont les risques pour le praticien qui s'engage? 
  • Avant de s’engager dans une formation en thérapie complémentaire, à quoi faut-il être attentif?

Des conseils et des formations pour les thérapeutes qui démarrent

Statut d'indépendant pour le praticien indépendant

Pour les personnes à la recherche d’une orientation professionnelle, les métiers liés aux thérapies alternatives présentent de nombreux avantages. Ils permettent de se mettre rapidement et facilement à son compte, de mieux concilier vie familiale et professionnelle et d’approfondir un travail sur soi. Mais le statut d’indépendant présente aussi des risques.
En effet, il ne suffit pas d’être bien formé et compétent. L’indépendant doit aussi se soumettre à des impératifs commerciaux: élaboration d’un business plan, d’une stratégie marketing, ouverture d'un site web, référencement de son site sur différents supports, mise à jour permanente de son SEO, tenue de la comptabilité, etc. Des connaissances dans ce domaine ne doivent pas être négligées.

Propriété de la marque de la technique de bien-être

Par ailleurs, l’utilisation d’une technique de bien-être enregistrée comme une marque déposée nécessite également de prendre quelques précautions. Le thérapeute est en effet tenu de signer un contrat avec le propriétaire de la méthode.
Avant de le signer, il est utile d’être attentif à deux aspects:

  • En premier lieu, le praticien d’une méthode protégée est tenu de verser un pourcentage de son revenu au propriétaire de la marque. Or, il n’existe pas de montant maximal – liberté contractuelle oblige – et les versements du thérapeute à la marque peuvent donc représenter des sommes importantes. Il convient donc d’évaluer cette obligation financière, quand bien même on est tout à fait séduit par l’efficacité de la méthode choisie. 
  • En second lieu, certaines méthodes protégées imposent l’évaluation régulière de la maturité psychologique et spirituelle du praticien. Comme en psychothérapie, celui-ci dévoile des pans de sa vie privée à son superviseur. Dans le cas où le superviseur est également le propriétaire de la marque, il est donc important de veiller à la clarté des relations. Des conflits d’intérêt peuvent en effet survenir. Par exemple, le superviseur/propriétaire qui reçoit des informations confidentielles, saura-t-il les ignorer si elles entrent en conflit avec ses intérêts commerciaux? Le superviseur/propriétaire saura-t-il mettre ses intérêts commerciaux de côté dans sa relation d’aide avec le nouveau praticien?

Que se passe-t-il en cas de rupture de contrat?

Ces interférences relationnelles ainsi que le prix élevé des licences peuvent occasionner des tensions voire, dans le pire des cas, une rupture de contrat. Or, perdre sa licence, signifie perdre ses revenus, souvent du jour au lendemain. Ces situations peuvent être lourdes de conséquences: en effet, le thérapeute doit continuer à assumer ses charges professionnelles, comme le paiement du loyer de son cabinet, et trouver rapidement un autre travail. 

Le métier de thérapeute indépendant est attrayant, mais il implique de ne pas s’engager à la légère. Des questions financières et psychologiques doivent être prises en considération. De même, il est impératif de bien connaître le cadre légal des professions de la santé.
 

Le Centre intercantonal d’information sur les croyances est à votre disposition pour tout renseignement.
Adresse: Rue Jean-J.-De-Sellon 3 (quartier des Grottes). 1201 Genève

Tél. : 022 735 47 50
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Salle de documentation ouverte au public de 9h30 à 18h

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