Chômage et ORP: retours d'expérience?


Messages 1 - 6 sur 6 message(s) trouvé(s)


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Est-ce que vous avez déjà été au chômage ? Si oui, comment ça s’est passé avec votre conseiller ORP? Est-ce que le “climat” entre vous était bon (dans un esprit de coopération sincère) ou mauvais (dans un esprit de suspicion)? Est-ce que vous pensez qu’il y a des ORP plus “humains” que d’autres, par exemple est-ce que celui du Jura ou de Lausanne traiterait mieux ou moins bien les chômeurs que celui de Genève, de Fribourg ou de Neuchâtel ?
Merci pour vos retours d’expérience!

L’extrait ci-dessous vient d’une étude universitaire sur les pratiques dans les ORP et je dois dire franchement que... il me fait réfléchir.

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Ce que doit faire le chômeur pour susciter le « feeling » chez le conseiller est relativement précis mais d’exécution délicate : il s’agit pour lui de s’« ouvrir » (parler de ses problèmes personnels, montrer son désarroi, être « connu » dans un sens psychologique et permettre au conseiller d’identifier en lui ce qu’il peut faire) sans pour autant perdre sa dignité. Le chômeur doit en effet parler de lui sans s’épancher sur son sort et sans laisser paraître des signes de faiblesse qui pourraient se retourner contre lui. Il doit, en gros, jouer le rôle du « bon chômeur », c’est-à-dire endosser une responsabilité personnelle dans sa situation tout en montrant sa volonté de « s’en sortir ». Entre le conseiller et le chômeur, il doit en fait s’instaurer un équilibre entre dépendance et autonomie, cet équilibre étant la condition de l’investissement du conseiller auprès du chômeur. À cet égard, ce n’est pas le seul droit au chômage qui garantit au chômeur d’être conseillé et assisté dans sa recherche d’emploi. Un chômeur qui voudrait faire valoir exclusivement son droit, notamment en refusant de « s’ouvrir », c’est-à-dire de parler de lui au conseiller pour que ce dernier le juge et l’évalue, ne parviendrait pas à susciter ce « feeling ». Au contraire, il risquerait de provoquer chez le conseiller une attitude récalcitrante, voire punitive. Un conseiller nous donne un bon exemple de ce type d’interaction aboutissant à un refus d’implication de sa part. À propos d’un ex-gendarme arrivé vers lui en affirmant qu’il connaissait ses droits, le conseiller commente : « dans ce cas, il est évident que je ne veux pas bouger pour la personne ». Le « feeling » est donc basé sur un rapport de pouvoir établi préalablement, dans lequel le chômeur reconnaît qu’il doit mériter son « droit » aux services du conseiller.

http://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2002-2-page-221.htm
LE « FEELING » DES AGENTS DE L’ÉTAT PROVIDENCE
Analyse des logiques sous-jacentes aux régimes de l’assurance chômage et de l’aide sociale
Marcelo Valli
Institut d’anthropologie et de sociologie
BFSH 2 – Université de Lausanne
1015 Lausanne
Hélène Martin
Institut d’anthropologie et de sociologie
BFSH 2 – Université de Lausanne
1015 Lausanne
Ellen Hertz
Institut d’ethnologie
Université de Neuchâtel
4, rue Saint-Nicolas2000 Neuchâtel


  Zamah
  03.07.2008
  08:18
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Oui, ça fait réfléchir !
Mais il en est de même pour tout service administratif aux quels sont soumis des demandes. Que ce soit l'office des étranger pour des demandes de papier et des autorisations, les services sociaux, les employé des assurances auquelles tu de mandes des subsides. Le fisc, la police, et j'en oublie.... 

C'est un travail  impossible. D'un côté tu dois juger si la demande est recevable et tu es soumis au contrôle de la gestion des bien publiques et d'un autre tu dois aider les demandeurs. Sur que ces poste  favorisent l'abus de pouvoir si bien décrit  dans cette étude.

Il est vain de vouloir simplement parler de rapport égalitaire. Il y a celui qui demande une prestation et celui qui gère cette prestation. En gros celui qui a est riche de son avoir et celui qui demande doit le faire humblement, parceque pauvre et donc "coupable". Un qui rends par l'octroi de prestation une certaine justice à celui qui s'est mis peu ou prou dans cette situation.




  barberino
  03.07.2008
  08:37
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Une chose est sûre en tous cas, c'est que suivant le "feeling" qui passe entre le demandeur d'emploi et le conseiller ORP, celui-ci va plus ou moins chercher à l'aider et à l'aiguiller, ou lui proposer éventuellement des cours, etc. Donc quelque part je me dis qu'on est pas tous égaux devant les chances de retrouver ou pas un travail, et surtout de ne pas perdre confiance, ce qui arrive aussi souvent dans ces cas-là...


  kiwi14
  03.07.2008
  16:07
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Je trouve aussi que cette relation est très complexe entre abus d'autorité et ce qu'on appelle aide sous contrainte. Normalement, les personnes qui sont à ces postes devraient être formée techniquement, administrativement mais surtout formées en relations humaines. Je ne suis pas sûre que cela soit le cas et je sais même qu'il y eut un temps où ce sont des chômeurs qui ont été engagés pour s'occuper d'autres chômeurs! On imagine les dérives possibles et sans doute une certaine incompétence. Cela n'est peut-être plus le cas maintenant que le taux de chômage est redevenu "normal". mais vers 2000, c'était comme ça.


  Mona
  03.07.2008
  21:50
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Faudrait arrêter de prendre les gens pour des cons, je pense qu'il est temps.. Qu'en pensez-vous ? Je ne connais pas particulièrement la situation dans le canton de Vaud, mais je peux parlé aisément de la situation dans le canton de Fribourg. L'assurance chômage vous dites ? Les conseillers ORP ? lol C'est une assurance dont tout le monde profite sauf les chômeurs quand aux "Controleurs ORP" faudrait arrêter de les appeler conseillers. Ces gens là eux et tous les satelites qui se sont greffés autour de l'assurance chômage comme des parasites profite eux des cotisations obligatoire de versés par tous les travailleurs. Hors, quand ce même travailleur se retrouve en position d'assuré on lui fait comprendre qu'il n'est pas à sa place. On le stigmatise le culpabilise le controle et le rabaisse à l'heure même ou il devrait percevoir le soutient don't il a tant besoin et pour lequel il a en définitive cotisé. J'ai entendu souvent :"Monsieur c'est un choix d'être au chômage". Ah bon ? lol moi j'ai toujours pensé que c'était avant tout un droit.. ou alors faut arrêter de rendre cette assurance obligatoire. Dans le canton de Fribourg précisement je peux vous dire qu'en ce moment on fait et n'importe quoi pour virer les gens du chômage par tout une série de tactique toutes plus mesquines les unes que les autres... Les pénalités pour des motifs futiles voir parfaitement farfelus en premier lieu. Je vous passerai les milllier d'exemples tous plus réfoltant les uns que les autres. Et pour conclure, cessons de tourner autour du pot. La BNS à dépenser 47 milliards en septembre 2015 pour acheter des devises étrangères en Euro et en Dollar. Tout le monde sait que cet argent ne reviendra jamais wink alors comprennez bien que la politique qu'adopte la Suisse depuis l'ouverture à l'espace Schengen en 2004 n'est aucunement dans l'intérêt de son peuple ou même de son économie.. bye bye Switzerland see you .. probably not wink 


  FaselPaul
  04.10.2016
  23:35
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Beaucoup d abus de la part de l ORP monthey abus de pouvoir discrimination et harcèlement moral Envers les travailleurs étrangers car beaucoup ne connaissent pas la langue et leur droit qui se trouvent au chômage à la fin de la saison de construction.leur but c est de te sanctionner pour une raison ou une autre injustement il n’y a aucun conseil ni accompagnement au marché du travail comme ils affichent sur leur site c est à dénoncer c est honteux de toute façon ils font tout pour te sanctionner à chaque inscription c est leur rôle pour économiser sur le dos des assurés qui versent leur cotisation tout les mois.ils s enrichissent sur le dos des travailleurs qui bossent et eux sont leurs bureaux climatisé. C est la honte de la suisse.


  Apollofox
  25.02.2024
  09:12
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