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Mais que choisir? Un camp ou colonie de vacances (avec logement) ou un centre aéré (sans logement) ?Au camp de vacances, les enfants de tous âges vont vivre des moments forts, loin de leur quotidien. Pour cela, pas besoin de superflu.
D’entrée, il n’y a pas de surplus sur ma liste, dit Michel Mathias, accompagnateur de haute montagne. Une bonne paire de chaussures, des vêtements imperméables suffisent. Le programme des camps qu’ils organisent avec HTS Adventure à Yvorne est simple, il suffit de mettre un pied devant l’autre et de recommencer.
Les ados entre 10 et 14 ans en sont friands. Entre lac et montagne, vie à la ferme et sortie nocturne, ils observent les marmottes, les chamois, rencontrent sur leur parcours un garde forestier, un facteur d’arc. « Marcher permet de prendre le temps et de voir les choses », confie le spécialiste. Equitation, tennis, voile, le choix s’est élargi depuis 1876 quand le pasteur suisse Hermann Walter Bion a emmené des enfants d’un quartier défavorisé de Zurich à la campagne. Il constatera à leur retour que leur santé, grâce à l’air pur et à l’activité physique, s’est améliorée. Il vient d’inventer la première colonie de vacances et dans les années qui suivirent, ces séjours se multiplièrent en Suisse.
Le centre aéré est plus dédié aux enfants plus jeunes qui sont moins à l'aise loin des parents. Pourtant il existe de nombreux camps de vacances pour enfants dès 5 ans.
Au centre aéré l'enfant arrive le matin, joue, explore de nouvelles activités, prend son repas et ses collations au centre, mais rentre à la maison pour souper et dormir!
Les vertus sanitaires restent valables aujourd’hui quand l’enfant des villes a une alimentation trop riche, passe trop de temps devant les écrans. Occupations sportives, confort sommaire, les camps de vacances redonnent le temps d’un séjour, un équilibre, une hygiène de vie.
Il y a aussi l’apprentissage de l’autonomie, des relations sociales en dehors de l’environnement familier. La curiosité, le plaisir doivent compenser une certaine anxiété à aller vers l’autre.
« Si l’enfant peut traverser ça, il sera forcément fier et content de lui après, analyse Daniel Alhadeff, psychologue et psychothérapeute. Il acquiert des compétences relationnelles qui lui serviront plus tard ».
Les parents ont leur rôle à jouer pour que tout se passe bien. S’ils sont anxieux, ils résisteront à l’envie d’appeler tous les jours leurs jeunes enfants. Tout comme eux, ils surmonteront leurs peurs et profiteront de cette parenthèse pour se retrouver en couple. La vie de camp est structurée autour de règles, de tâches bien souvent ignorées à la maison. Ici, elles sont acceptées naturellement, car elles garantissent l’unité du groupe et du vivre ensemble. Préparer le repas, nettoyer les parties communes ont pour effet de responsabiliser l’enfant et de lui donner un rôle actif dans l’organisation générale.
Le centre aéré ne permet pas de développer une telle autonomie. Et l'accent est plus mis, en général, sur les activités ludiques que sur le développement de la responsabilisation de l'enfant.
Dans son quartier, son école, l’enfant a son cercle de relations délimité, qu'il retrouvera s'il va au centre aéré du quartier.
C'est un peu la suite de l'école et l'enfant retrouvera ses camarades. Il sera moins dans la rencontre avec l'autre.
Les camps de vacances sont l’occasion d'élargir ce cercle.
« Quand ils sont jeunes, malgré quelques a priori, il y a peu de différence entre eux, juge Daniel Alhadeff. Rencontrer des camarades avec des vies complètement différentes leur ouvrira l’esprit ».
Selon l’âge, la facilité à se lier, l’enfant va se joindre à la dynamique de groupe. « Se faire un ou deux copains suffit à affronter le reste de la communauté », estime le psychologue. Changement d’habitudes, de repères, tout n’est pas forcément facile au début.
« Etre dans un camp avec ses règles, dormir en chambre commune peuvent déstabiliser, juge M.Alhadeff. Mais comme on s’en sort quand même, cela renforce l’estime de soi ».
Cet élément reste un élément de choix essentiel, surtout si plusieurs enfants doivent partir. Certes, la plupart des camps de vacances proposent des rabais fratrie (qu'il ne faut pas oublier de demander), le prix d'un centre aéré est plus modéré.
Et c'est normal puisque les charges de l'organisateur sont moins lourdes.
Faire partir ses trois garçons bien vifs en camp de vacances, c'est vraiment une semaine de vacances pour les parents... aussi!
Avec le centre aéré, le parent continuera à faire les transports et les repas du soir, éventuellement il devra aussi préparer les pique-nique de midi...
Et puis au camp.... il y a des rendez-vous inoubliables, les veillées, les spectacles et la légendaire « boum ». Mais là chut, les parents ne seront jamais au courant de ces moments qui n’appartiennent qu’aux enfants.
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