Tous les jours fleurissent de nouvelles thérapies qui ont pour objectif d’amener un bien-être à ceux qui s’y intéressent et souhaitent se faire aider. De plus en plus d’individus se préoccupent d’aller bien ou mieux et se prennent en main pour répondre à ce besoin.
Et c’est une bonne chose!
Toutefois, la quête du bien-être est pour certain inaccessible et on assiste à un consumérisme excessif de ces thérapies alternatives assimilées à des recettes du bonheur qui ont des revers inattendus.
Ce qui est préoccupant dans le monde du soin, c’est que non seulement il est possible de faire moult thérapies sans discernement mais aussi moult formations et s’improviser thérapeute.
En effet, beaucoup de formations qui se déroulent sur un voire deux weekends délivrent des certificats à des personnes qui vont poser leur plaque et se dire thérapeute.
Et bon nombre d’individus en quête de bien-être (parfois addicts d’essais de thérapies en tout genre) risquent de rencontrer ces thérapeutes qui n’ont aucune expérience d’accompagnement, aucun bagage psychologique et par dessus tout n’ont fait aucun travail approfondi sur eux-mêmes requis et obligatoire selon moi pour exercer un métier d’aide.
Une personne fragilisée qui rencontre un «thérapeute en herbe» a peu de chance d’en sortir indemne.
Les conséquences psychologiques sont tout aussi graves quand cette même personne passe d’une thérapie à une autre, se disperse, entend une chose et son contraire, et perd pied.
Au lieu d’aller mieux, elle va de plus en plus mal, et arrive «éclatée» tel un puzzle de 1000 pièces dans le cabinet du médecin ou du psychologue.
« Il existe (…) différents types de filiation, mais aujourd’hui l’homme occidental se retrouve paumé parce qu’il fait des syncrétismes. Il prend un peu de ceci, un peu de cela, rajoute un zeste de zèle ou de chamanisme. En fait, il prend ce qu’il l’arrange. Mais cela ne marche pas ainsi. Il ne faut pas mélanger les différentes lignes de filiation. C’est comme si vous mélangiez les câbles dans un appareil de télévision, vous allez avoir des problèmes d’images, ce sera flou, décalé. Il ne faut pas non plus que les câbles se touchent sinon il va y avoir une superposition d’images, une confusion de ligne. Certaines approches, certains outils s’accordent, d’autres, non ». Luis Ansa.
Les thérapies alternatives englobent selon l’OMS les pratiques de soins «qui ne sont pas intégrées dans la tradition académique ou le système de santé dominant d’un pays». En Suisse, l’Office fédéral de la santé publique en recense près de deux cents ! Elles sont soigneusement décrites sur les sites de l’ASCA et de la RME.
Beaucoup de thérapies alternatives se ressemblent. Il est par conséquent très important de prendre le temps de lire et s’informer sur leurs objectifs et leurs bienfaits , de poser des questions, de s’assurer de la formation du thérapeute, et de sa réputation. Le bouche à oreille a du prix.
Pour choisir la bonne thérapie, je suggère de prendre le temps de se poser des questions:
Ce questionnement demande de s’assoir un moment...Une fois les questions posées, le rdv pris, et une fois le premier rdv passé, j’encourage à se fier à son intuition:
Et si tout semble OK alors c’est sans doute le temps de s’engager... Un moment en tout cas pour bénéficier des effets de la thérapie, et ne pas baisser les bras au premier écueil, et repartir à la quête d’une autre thérapie et puis d’une autre et encore d’une autre ...
Tout ceci est essentiel car une personne fragile et en souffrance a besoin de trouver un professionnel formé et expérimenté soumis à l’éthique de sa profession. Le risque zéro n’existe pas mais il est possible de trouver un certain nombre de garanties en s’informant un maximum.
L’alliance thérapeutique basée sur la confiance qui se crée entre un thérapeute et son client concourt à la «réussite» de la thérapie engagée.
En résumé, pour choisir le thérapeute qui me conviendra:
... et j’avance encore un peu plus sur mon chemin de vie avec bienveillance, respect et patience 😊
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